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Aujourd’hui, les cités éducatives sont à l’origine d’alliances éducatives novatrices. L’objectif intrinsèque des cités éducatives est de fédérer l’ensemble des acteurs éducatifs autour de la réussite individuelle des jeunes. Certaines entités, associatives ou municipales, sont devenues parties prenantes de ces nouvelles alliances tandis que d’autres peinent à s’y impliquer. Les alliances éducatives sont essentielles à la lutte contre le décrochage scolaire, pourtant, elles sont complexes et dépendantes de critères multiples. Quels sont les professionnels à l’origine de ces nouvelles alliances au sein des cités éducatives ? Quels sont ceux qui acceptent de s’impliquer dans ces alliances éducatives et quels sont ceux qui refusent ? Pour quelles raisons ces professionnels se mobilisent-ils ? Il s’agit de rendre compte de l’écart entre les injonctions nationales, prônant l’implication de tous dans ces nouvelles alliances et les modifications effectives du travail partenarial sur les territoires labellisés. Ces nouvelles alliances questionnent également la place des publics (enfants et parents) dans la mise en oeuvre d’une co-éducation effective. En quoi l’implication des publics au coeur des cités éducatives est essentielle à la lutte contre le décrochage scolaire ? Sur ces territoires labellisés, le public ‘consommateur’ devrait devenir un public ‘acteur’. Cette implication des publics est un facteur de réussite éducative, mais celle-ci ne relève-t-elle pas aujourd’hui d’une logique incantatoire, plus que d’un fait réel ? Des observations ethnographiques (h=140) au sein d’une cité éducative francilienne révèlent la diversité des dynamiques partenariales, parfois chargées de tensions, de controverses. Des entretiens menés auprès de professionnels (n=10) témoignent de l’incidence des labellisations ‘cité éducative’ sur les dynamiques partenariales pré-établies. Des entretiens avec des habitants de la cité éducative (n=15) permettent de cerner l’opinion qu’ils portent sur les projets menés et de cerner leurs implications effectives au sein de ces nouvelles alliances éducatives. Une méthodologie combinée, composée de questionnaires administrés en face à face et d’entretiens de photo-elicitation est utilisée auprès des jeunes (n=15). La réussite éducative des jeunes, de leur propre point de vue, est questionnée, tout en cernant l’incidence de leurs implications au sein des alliances éducatives. 24 Ainsi, cette communication permet de schématiser les partenariats tissés au sein de la cité éducative : un regard particulier est porté sur la place des familles au sein de ces alliances (Gilles, Potvin, & Tièche Christinat, 2012). Cette communication permet de rendre compte du scolarocentrisme de la cité éducative et de la mise en retrait, forcée ou volontaire, des acteurs associatifs.