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Cette communication retrace les inter-relations et les incidences réciproques qu’il peut y avoir entre politiques éducatives et jeunes. Le processus de captation et de fabrication des publics n’a pas la même incidence sur l’ensemble des publics : cette logique de captation permet d'enrôler une part des jeunes seulement, mais ne touchent que peu les jeunes initialement ciblés.

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Nous montrons également que selon les singularités et les caractéristiques des jeunes, ils n’ont pas les mêmes incidences  : les publics les plus introvertis participent uniquement à la pérennisation de l’action dans le sens où leur présence vaut adhésion ; des publics plus actifs participent de fait à la pérennisation de l’action, mais ils sont particulièrement responsables de la logique de guichets, du turnover et vont négocier l’action. Une part de jeunes parvient, par ailleurs, à mener des processus de captation de leurs pairs avec une forte négociation, voir un remodelage de l’action, qui peut aller jusqu’à son sabordage.

 

Enfin, nous mettons en exergue l'incidence de la composition des publics au regard des territoires Mandela et Eglantine : en fonction des publics présents sur le territoire et des publics inscrits au sein des dispositifs, les dispositifs fonctionnent différemment, l’offre éducative du territoire évolue différemment. Si on regarde la répartition du corpus entre les deux territoires enquêtés : on a majoritairement des jeunes qui s’emparent et négocient fortement l’offre éducative à Mandela ; tandis qu’on retrouve majoritairement des publics qui s’emparent beaucoup moins de l’offre socio-éducative territorialisée à Eglantine.

 

En conclusion, nous émettons l'hypothèse que ce sont les publics qui ne sont initialement non ciblés par les politiques éducatives territorialisées, qui en sont les publics majoritaires et ce sont également eux qui remodèlent le plus l’offre socio-éducative des territoires, au détriment des publics les plus vulnérables.