L’éducation populaire constitue aujourd’hui une part de l’ADN des politiques de jeunesses, des politiques éducatives territorialisées et des dispositifs qu’elles sous-tendent, notamment les « cités éducatives ». Ces dernières visent à coordonner les prises en charge éducatives des jeunes de 3 à 25 ans, en impliquant l’ensemble de la communauté éducative. La labellisation « cité éducative » de projets est conditionnée par des critères et des logiques de marché.

Cette communication appréhende l'évolution des pratiques participatives et démocratiques au sein des associations porteuses de projets labélisés. Comment les professionnels intériorisent, s’approprient ou résistent aux injonctions participatives ? Basée sur une enquête ethnographique menée entre 2019 et 2022 cette communication propose trois études de cas :

Une première révèle la capacité des associations à « faire participer », en mettant en avant l’incidence de la liberté pédagogique octroyée aux professionnels dans l’élaboration de pratiques participatives à visée émancipatrice. Une seconde étude de cas expose les défis rencontrés par une association, avec la mise en œuvre d’un projet vidé de son contenu, de son sens, de son public. Une troisième étude de cas interroge la nature émancipatrice des projets d'éducation populaire menée dans un cadre scolaire et contraint.